Mars

Du 27 au 3 mars

Pucon

Bien décidés à grimper le volcan Villarrica, l'un des plus actifs du Chili (2850m), nous apprenons dès notre arrivée que toutes les ascensions sont annulées en raison de la forte activité sismique, pas de chance. Malgré tout, nous profitons de la petite ville, située dans un cadre exceptionnel, entre lac, volcan et montagne. Le premier jour, nous nous autorisons même un apres midi plage de sable noir et petit plongeon, le tout sous un soleil de plomb.

 Toujours pas de volcan le deuxième jour, qu'à cela ne tienne, nous ne nous laissons pas abattre et prévoyons un trek de 3 jours dans le parc national Huerquehue et ses forêts d'araucarias. Arbre géant typique de cette région du Chili, les araucarias sont également appelés désespoir des singes, en raison de leurs longues branches aux ecailles épineuses.

Nous découvrons encore une fois un paysage exceptionnel,  rythmée par des rencontres sympathiques tout au long de la journée. C'est accompagnés de Valérie,  une petite Bruxelloise en voyage au Chili, que nous continuerons ce trek. Nos 15 kms quotidiens se déroulent dans la bonne humeur et la contemplation d'un paysage paisible, nous auront ainsi découvert des thermes naturels de sources chaudes volcaniques et des bêtes vraiment féroces. 

Nous rentrons quelque peu fatigués à Pucon, avec toujours en tête l'idée de gravir ce fameux volcan. Finalement l'activité s'est accrue en notre absence et nous avons manqué quelques "etincelles". C'est sur, nous ne monterons pas, mais espérons voir de la vraie lave. Biens au chaud dans nos lits, c'est à 3 heures du matin que la sirène retentit dans la ville, notre sang ne fait qu'un tour,  c'est sur il se passe un truc. Accourus sur le balcon,  nous apercevons une colonne orangée a travers les arbres, nous devalons les escaliers pour profiter pleinement du spectacle à l'extérieur de l'auberge.  Ça y est, la volcan est en éruption,  une vraie, une belle, une puissante comme il n'y avait pas eu depuis 1984 ! Le cœur battant, nous observons le monstre cracher, puis la lave s'écouler a une vitesse folle sur ses flancs. Entre temps, l'auberge a été évacuée et la totalité des occupants ont dû nous rejoindre. 2 heures plus tard, la situation semble s'être apaisée et nous rejoignons nos dortoirs pour tenter, en vain, de trouver le sommeil. 

Le lendemain,  nous deambulons dans une atmosphère de fin du monde, tout est fermé,  tout est désert à Pucon. Le volcan est bien paisible desormais mais la ville reste en alerte rouge. Notre seule activité est de trouver a manger et nous dinons dans le seul restau ouvert de la ville fantôme,  en compagnie de Nicolas,  notre nouveau pote trailer buveur de bières genereux donateur,  le profil parfait pour le couple que nous sommes. En rentrant nous avons la surprise de voir que l'auberge évacue pour la nuit, nous dormirons dans notre tente à 20 kms de la ville, en sécurité.

Nous partagerons notre dernière journée avec Valérie,  que nous n'avons plus quitté depuis le trek, avant de passer la nuit dans un bus cette fois ci, direction Santiago. 

Du 5 au 9 mars

Santiago, Valparaiso

A nous la deuxième capitale sudamericaine de notre voyage. Santiago, la ville au 7 millions d'habitants nous fait tout de suite bonne impression. Les 11h de bus qui nous séparent de pucon sont passées bien vites dans nos fauteuils cama tout en cuir avec le kit plaid, oreillers et gauffrettes au chocolat! Le chemin jusqu'à l'hotel nous offre un bel aperçu du centre-ville. La capitale chilienne, encore plus importante que buenos aires avec ses 7 millions d'habitants, nous semble moins oppressante avec ses nombreux parcs arborés, ses petits coins cocoon aux terrasses accueillantes et la propreté des rues. Même l'air est agréable car malgré la chaleur,  un petit vent frais nous rafraîchit de temps en temps, nous faisant presque oublier le smog qui nous entoure et qui nous laisse a peine distinguer la cordilliere pourtant toute proche. 

L'auberge est sympa et pas trop chère ce qui nous permet de craquer la chambre double, à bat les ronfleurs et le bordel des autres, nous retrouvons enfin un petit chez-nous pour 3 jours. La cour extérieur est propice aux rencontres et nous faisons la connaissance de René,  un traileur du sud ouest à l'acceng qui chaNte, avec qui nous passerons de bonnes soirées. La ville témoigne d'un patrimoine culturel important que nous découvrirons à travers les batiments et musées dont celui de l'art précolombien qui retrace la chronologie des peuples indiens latino.

 Sur la route de valparaiso, nous pensons déjà que Santiago restera un bon souvenir.

Le changement de décors  est brutal dans cette ville. Adieu les parcs proprets et les rues nickelles. Place désormais au bazar et aux couleurs. La ville de 280000 habitants a pour particularité de compter 17 cerro, chacuns peuplés de centaines de maisons. Se repérer dans ce labyrinthe n'est pas une mince affaire! Pour donner encore plus de charme à la ville fétiche de Pablo Neruda, chaque parcelles de chaque murs est peint de graphes plus beaux les uns que les autres. La ville entière est un musée et nous apprécions le contraste entre le plus gros port d'argentine où s' affairent paquebots et camion, et les rues a l'ambiance bohemienne.

 

Du 11 au 17 mars

Mendoza, bodega, del plata, et blablabla...

Nous quittons Valparaiso au petit matin, le bus nous attend pour 8 h de trajet dans les hautes montagnes andines avec un passage a 3000m, au pied du célèbre Aconcagua, sommet des Amériques avec ses 6960m. C'est sous une chaleur écrasante (34 degrés) que nous arrivons a Mendoza, la capitale Argentine du vin. C'est depuis cette ville que les départs vers l'Aconcagua s'effectuent. Nous projetons avec excitation une petite ascension en 3 jours jusqu'au premier camp de base à 4200m, au dessus cela reste du domaine de l'andinisme. Nous passons toute une journée à élaborer notre plan, la déception est grande lorsque nous apprenons le tarif hallucinant d'entrée au parc pour les étrangers, 130 dollars chacun pour 3 jours en montagne ! Après un rapide calcul, nous en concluons que notre budget pizza/bière risque d'y passer pour le reste du voyage, on préfère abandonner l'affaire ! Nous recherchons donc désespérément des infos sur d'autres rando a faire dans toutes ses montagnes a portée mais nous nous heurtons a un mur, il n'y en a que pour la vedette Aconcagua ! Mais c'est mal nous connaitre, déterminés, nous finissons par trouver ce que nous cherchions grâce a Henry et Cecile (2 Pyrénéens en pause pour 5 mois ici afin d'avoir le temps de faire tout ce qu'on a jamais le temps de faire : musique, tango, yoga, espagnol...), qui nous lancent l'idée du Cordon del Plata. Cette chaine de montagnes cachée derriere l'Aconcagua recèle de moultes pics de 4000 à 6000m, de quoi rendre heureux le plus exigeant des andinistes. Mais pour l'heure,  capitales des vins oblige, place aux bodegas. Ces caves, ouvertes au public, sont nombreuses autour de la ville et nous ne pouvions pas passer à coté de la fierté Argentine. 

Enfourchant nos velos loués pour la journée, nous partons sur les routes sous le soleil des bodegas, et hic... nous deguston les bins bions viens du coin, hic... Nos critiques œnologiques se limitent à : boueno, boueno, super boueno, rénial, on les z'aime tousse !

 Reprise des choses sérieuses, apres une journée logistiques pour préparer notre trek (finis les beaux dégâts...), c'est parti pour les sommets ! Lorsqu'on arrive en bons touristes a 2970m au refugio, nous quittons bien vite nos shorts/tshirts pour affronter la montagne plongée ce jour ci dans le froid et les nuages. Nous montons jusqu'au campamento (3220m) dans un décors cotonneux, les 250m de denivelé sacs sur le dos à une altitude inhabituelle sont biens difficiles et plusieurs pauses sont nécessaires pour reprendre notre souffle ! Nous piquons la tente et profitons de grignoter un peu avant d'entreprendre l'ascension vers Salto del Agua à 4200m en espérant ainsi passer au dessus des nuages. 

Nous rencontrons rapidement un groupe de 3 marcheurs et décidément la chance nous sourit encore, l'un d'eux est docteur en biologie et andiniste du coin, nous auront notre guide privé le reste de la journée. 200m (de dénivelé) plus haut, nous laissons les nuages derrière nous et le spectacle peut enfin commencer. L'ascension est lente et les pauses nombreuses car à cette altitude les efforts sont difficiles. 

Les immenses sommets à 5000 dressés devants nos pas nous motivent à avancer dans un décors désertique mais néanmoins splendide. Nous ne parviendrons finalement qu'à 4100m, le soleil déclinant déjà.

 Le retour n'en ai pas moins exceptionnel par cette lumière de fin de journée, qui éclaire doucement les sommets qui arrivent encore à percer la mer de nuages. 

Lorsque nous replongeons dans les nuages pour retrouver notre tente, un froid glacial nous attend et c'est en 5 minutes que nous engloutissons notre repas, grelotant dans la pénombre. Le thermomètre affiche 0, la nuit risque d'être compliquée, en plus des effets de l'altitude (léger mal de tête,  quelques nausées dans la journée, etourdissements...). Bonne nouvelle, nous avons survécu et au petit matin, c'est avec un grand soleil (et un ruisseau gelé tout de meme) que nous découvrons la beauté du cadre que nous ne soupçonnions pas la veille. 

Nous repartons cette fois ci en short/tshirt vers un nouveau sommet, le cerro Estudiantes (3640m). Un peu plus acclimatés, les 1200m de D+ de la journée sont plus aisés que la veille. Arrivés sur la crête en compagnie des guanacos à plus de 3600m, les cerro à 5000 nous paraissent encore plus majestueux, de l'autre coté c'est 3000m de vide ! 

Le soleil de la fin de journée nous permet de nous reposer et nous profitons du calme et de la quiétude du campamento, une soirée bien différente de la veille. 

https://plus.google.com/114066738670762298875/posts/c5AKgCHaG2v

Nous redescendons dans la vallée le lendemain, ravis de notre première expérience en haute montagne.

Du 18 au 26 

Le fiasco

Il fallait bien que ca arrive un jour, nous jous faisons chier... ca fait 8 jours que nous voyageons a la recherche de quelque chose qui nous plaise mais en vain. Apres mendoza, d'abord la rioja, petite ville dans le désert écrasée par une chaleur étouffante: 47 degrés. Doublée d'une tourista, rien ne nous faisait plus envie que la clim de l'hôtel! Ne nous laissant pas abattre, direction chilecito, 3h de bus pour découvrir un décors de far west. Les montagnes rouges que nous voyons lors du voyage nous enthousiasme mais ce que nous trouvons a chilecito est bien decevant, pas de rando, pluie et seulement des exclusions lointaines et chères a faire en 4X4. Nous planifions néanmoins un petite ballade le lendemain. La veste de pluie et le cassecroute dans le sac a dos, c est en stop que nous rejoignons le départ, les bus n'ayant pas l'air de passer le week-end. A peine sortis de la voiture des trombes d'eau nous tombent dessus et plus motivés que jamais nous faisons du stop en sens inverse. Une voiture de gentils papi souls comme des cochons nous ramène tant bien que mal au point de départ! Nous profitons de cet élan de motivation pour fuire la ville des le lendemain direction tucuman. Mais pour celà, un changement de bus s'impose a la rioja. Organisés que nous sommes nous savons déjà que ce dernier nous laisse 1h30 pour manger tranquillement a la gare. Mais c'est sans compter sur la chance du moment, le bus de 14h est plein et nous devons attendre le prochain à 17h30. Ca tombe bien, les resto du coins étant fermés le dimanche ca nous laisse le temps de nous cuisiner une bonne purée mousseline 4 fromages devant la gare à côté de nos amis les chien. Un lien particulier nous lie maintenant aux punk a chien...

 Ahhhh nous voilà enfin à Tucuman, début de semaine, la vie est à nous. Mince il pleut toujours, pas grave on fait les musées dans cette ville pilier de l'indépendance argentine, a ben non c'est férié, tout est fermé jusqu'à mercredi... la chance nous sourit enfin, fini l'ennui, un virus infiltre notre tablette par le wifi de l'auberge nous occupant toute la journée à essayer d'éradiquer les images de gros zizi mechants. Le problème enfin résolu, direction tafi del vallé, petite station de montagne connue pour son air frais et ses sentiers de randonnées a la journée. Il pleut toujours et l'office de tourisme nous déconseille les rando que nous avions prévues. Cest un peu démotivés que nous nous rabattons sur la balade du coin sans même nous forcer a la terminer. Nous découvrons le bonheur de l'automne austral mais s'en est assez, nous partons demain dans le nord à la recherche d'une nouvelle vie! Tchao!

Ps: Désolés pour les photos mais on n'a rien d'autre en magasin...

Du 28 au 29 Mars

C'est y est, la routourne a tourné!

A 200km de Tafi del vallée,  nous nous arrêtons dans la petite ville de cafayate. Après un passage du col a 3000m, nous retrouvons le soleil dans la vallée voisine. Finie la pluie! Pressés de découvrir enfin des lieux passionnants,  nous programmons dès le lendemain la visite des ruines de Quilmes. Ce nom éponyme de la bière nationale, est surtout un site archéologique majeur datant du XIeme siècle. Cette ville établie dans la vallée appartenait a un peuple andin, les quilmes, avant la colonisation inca et surtout espagnole. Malgré le temps passé et les nombreux pillages, le site est en parfait état grace à sa découverte tardive. Nous déambulons entre les murs de pierres, parmis les lamas sous la menace d'un orage qui rend l'instant encore plus mystique. 

Le lendemain, JM avide de grimper a la jolie cascade de la ville, profite de la matinée pour faire sa douzaine de km en courant. Juju, pendant ce temps, suit un cours de musculation de la langue sur skype avec sa maman et sa sœur. Une matinée bien sportive avant une excursion à la quebrada de las conchas (canyon). Formée par la rivière colorado, le canyon s'étend sur une cinquantaine de km dans une explosion de couleur. Nous nous arrêtons à 7 endroits differents afin d'admirer la particularité geologique du site. La rivière a sculpté les roches friables des siècles durant, dévoilant les différents types de roches dans un panel de couleurs et de formes spectaculaires: un véritable chef d'œuvre. 

A la fin de ces 3h30 d'excursion nous grimpons dans le bus pour Salta.

A vos avis !

NADA

EL PAPOU 02/04/2015
Bon je viens de me reconnecter à votre site ça c'est de l,aventure et heureusement tout n'est pas que rêves sans quoi on ne vous revoit plus !!!!!! Mais vous avez une grande chance de pouvoir vivre des choses exceptionnelles dans un univers irréel . votre raid à plus de 4000 m fait rêver mais je n'oublie pas qu'a 3000 m je ressens déjà les effets de l'altitude . superbes photos en tous cas . continuez votre route et enrichissez vous de cette expérience unique de découverte et d'aventure biz. N’empêche, nos sentiers de bords de mer sont également sublimes !!!!!

C'est reparti

Manu 53 01/04/2015
Coucou,
Heureuse que vous ayez retrouvé de belles ballades!!
Cette petite pause vous a sans doute permis de vous reposer un peu!
Bisous Bisous

gap en cimes

jojo a fond les ballons et jeanot le ouin ouin. 26/03/2015
Bonjour
On cherche un poisson pilote pour faire la Gap en cimes le 50 kms et des brouettes. Sache que l'on est pas la pour prendre des photos, mais on aime bien le paysage et un peu de relief. Veux tu faire notre coach et notre guide?
Bisous à Juju

En altitude

Manu 53 22/03/2015
Les Alpes sont bien basses finalement par rapport aux Andes!
Photos superbes, expérience unique, bravo les aventuriers!
Bisous bisous

Whaaaaaaaouuuuu

yayayou 20/03/2015
Que c'est beau, que c'est zoliii!!! On a envie de se téléporter là-bas!!!! Vraiment magnifique la mer de nuages!! *-* un vrai petit paradis héhéhé!! Petits chanceux c'est extraordinaire d'avoir observé une éruption volcanique !! Ces petits moments pleins de magie que vous partagez avec nous c'est un vrai bonheur!! Profitez bien!
Bisous !!

marcel

Nolwenn et Louise 18/03/2015
les photos sont souvent gachées par le style vestimentaire d'un certain Jean Marie Mahé qui affectionne un petit trop les MARCELS!!!! Mais ce qui se passe en Amerique du sud reste en amerique du sud. :-) mais sinon vous etes superbes <3
Enjoy enjoy

Re: marcel

juju 19/03/2015
Ahahah c'est le sujet du moment avec le nouveau marcel qui vient d'être acheté. On est daccord pour le jeter a la fin du voyage... mais au fond, je crois qu'il aime vraiment ca...

Santiago... Valparaiso...

sinlu 14/03/2015
Pour nous, c'est tout simplement "Echappées Belles" mais nous vivons un peu avec vous...Merci pour votre photo sur le banc... et toutes les autres ... Bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Incroyable

Françoise 09/03/2015
C'est ce qui s'appelle être au bon endroit au bon moment !!!!

Qué suerte!

Mariví y Pepe 07/03/2015
Qué suerte! Ver el Villarrica en erupción!
Estuvimos en Pucón y Huerquehue hace un mes, el 10 de febrero. El día de la erupción pensé en vosotros y hoy leo vuestra nota y veo vuestras increíbles fotos. Me alegro mucho de que hayáis tenido esa experiencia (... aunque me dais un poco de envidia... ja, ja, ja)
1 | 2 >>

Nouvel avis