Mai
Du 1 au 9 Mai
Si un jourrr tu vas au Pérrrou, sonner sur le Machu Picchu !
Cuzco, nous voilà, à nous les incas ! Nous entrons dans la vallée sacrée des Incas, leur capitale que se llama Cuzco et le Machu Picchu qui trône tout la haut et tout là-bas au loin. Pour commencer nous découvrons une ville sublime, la plus belle depuis le début de notre voyage en Amérique du Sud, il faut dire qu'ils s'en sont donné du mal les colons pour se l'approprier. La ville batie sur les formidables fondations incas et leurs murs de pierres parfaitement taillées à la main ont supportés tous les séismes des siècles durant pendant que de nombreuses constructions espagnoles s'effondraient. Nous profitons de cette région chargée d'histoire pour visiter la vallée sacrée dénommée ainsi par les incas, en raison de ses terres fertiles et de la proximité de la rivière Urubamba. Nous passons la journée entre vestiges (interdit de dire ruine ici!) Et milliers de terrasses cultivées à flanc de montagnes. Courageux ces incas!


Mais surtout, Cuzco est le point de départ vers le fameux Machu Picchu, à l'extrémité ouest de la vallée sacrée. Ne souhaitant pas y aller comme la plupart des touristes, en train horriblement cher ou en bus, nous avons choisi de marcher sur les sentiers incas qui y accédait. L'originel Inca trek booké depuis des mois, nous nous rabattons sur le non moins beau Salkantay trek. C'est a 4h30 que le minibus vient vous chercher pour commencer l'aventure, accompagnés de nos 9 compagnons de chemins. Pour ce premier jour, on nous avait promis 20 kms de marche jusqu'au campement, c'est un peu déçus que nous constatons qu'un bon tiers de l'ascension se fera en camion à vaches, le nez au vent. Tampis, nous marcherons neanmoins près de 5 heures avec une vue imprenable sur 2 sommets enneigés à 6000 (dont le Salkantay).

Nous découvrons les inconvénients d'un trek en groupe et les différences de niveaux ne nous permettent pas de marcher à notre rythme, les multiples pauses sont un peu frustrantes (désolé pounet Juju, les papis de 64 ans, ça n'avance plus...). Nous apprécions aussi les avantages du trek organisé, le repas et la tente montée nous attendent a l'arrivée. Pour qui en avaient encore sous la godasse, une petite heure d'ascension dure en plus nous permet d'admirer une lagune d'altitude qui n'est pas sans nous rapeller la beauté patagoniesque.

Notre groupe un peu fatigué, on ne sera que 4 à manger ce soir là. JM aurait aussi du s'abstenir, il sera malade toute la nuit ! Le lendemain matin est raide, et c'est un peu faiblard que JM entreprend l'ascension du col (4600m tout de meme), entre nausées et pauses dans les galets...

Heureusement, le Salkantay au dessus de nos têtes donne des ailes aux plus lourds d'entre nous et nous profitons tout de même d'un paysage incroyable avant de plonger dans un nuage épais au sommet de col nous cachant toute vue sur le clou de la journée. Les deux heures de descente jusqu'au déjeuner (préparé par le chef Selso) se font sous la pluie et dans un bon rythme, nous obligeant à attendre dans le froid les derniers pendant 1h30 avec comme apéro tout de même le maté de coca!

Une fois cette longue pause achevée, nous repartons pour 3h de descente sous la pluie mais vers des températures plus douces dans la forêt. Malgré le temps pourri (et les intestins pourris) nous avons adoré ces 7-8h de marche (et Jm se porte mieux! Hourra!). Le troisième jour, on est sensé suivre le chemin Inca dans la forêt mais notre guide (un peu paresseux?) nous oblige à suivre la route sous prétexte d'éboulement sur le sentier. Ce n'est pas faute d'avoir insisté de nombreuses fois avec Saraya et Tiji, les 2 autres bons marcheurs du groupe, mais nous nous rendons à l'évidence,Luis, le guide ne veut pas s'embêter a diviser le groupe. Il faut le dire, on fait les francais mais on râle un peu... A notre décharge, Tiji et Saraya sont brésilien et canadien et râlent autant que nous!

L'après midi, nous rejoignons Santa-Teresa pour profiter des termes d'eau chaude naturels les plus agréables du Pérou, un vrai moment de bonheur après 3 jours sans douche mais étant 100 trekkeurs à y patauger, nous restons concentrés pour ne surtout pas boire la tasse en admirant les montagnes qui nous entourent. Au campement le soir, c'est tequila party et nous profitons bien de la soirée entre salsa, cumbia et lambada! Le 4ème jour, nous relions Aguas Calientes par la route et les rail, cette seconde partie non des moins exitantes car nous apercevons déjà le Machu Picchu, en tout petit bien sûr!

Ce petit village touristique au pied de la montagne du Machu Picchu nous accueille pour une courte nuit à l'hotel bien méritée!
4h du mat' le réveil sonne, Juju pionce et Jm est excité comme une puce à l'idée de gravir les 1700 marches qui nous séparent de la cité Inca. C'est parti pour une ballade à la frontale au clair de lune. La montée à travers les nuages et les arbres est magnifique et la lueur du jour découvre progressivement les sommets qui nous entourent.


A 6h, nous écoutons d'une oreille distraite les commentaires du guide en roupillant en cachette entre les murs incas... Le site est à couper le souffle et l'état de conservation est remarquable. On a beau avoir vu des milliers de photos de ce lieu, on en reste bouche bée.


Nichée entre deux pics: le Huayna Picchu et la Montaña, la cité était le joyaux des incas et jusqu'à 1000 personnes pouvaient y vivre. Accessible a pied, les 2 pics permettent d'avoir une vue imprenable sur le machu et ses environs tout aussi splendides. Une montagne? Qu'à celà ne tienne, on avait déjà booké notre ascension et c'est parti pour quelques marches de plus (genre 2000 marches de plus...). Une heure et des litres de sueur plus tard, on l'a notre sommet ! La vue est splendide, les incas avaient du goût ! Le goût de l'effort surtout car depuis Aguas Calientes, on en est au moins a notre 5000ème marche, sans compter toutes les pierres taillés des ruines, impressionnant ! On en profite pour casser la croute devant la danse des nuages, qui vont et viennent, cachant et devoilant le Machu Picchu, formidable.


Apres la descente, un petit café s'impose, à l'extérieur du site évidemment. La journée passe vite et il est dejà 14 heures, quelle belle surprise à notre retour lorsque nous constatons que nous ne sommes plus qu'une petite centaine de visiteurs, comparé aux milliers de ce matin. L'atmosphère est complètement différente, tout est si calme, tout est si envoûtant, nous sommes sous le charme de ce nouveau Machu. Les minutes défilent sans que nous puissions détourner notre esprit de la magie des lieux. Nous ne voulons plus repartir, nous deambulerons dans les ruines désertes jusqu'à la fermeture. Nous redescendons le coeur gai les marches montées au petit matin pour profiter d'une dernière soirée à Aguas Calientes, accompagnés de Saraya.



Après une bonne nuit de sommeil, nous reprenons le chemin le long des rails en sens inverse pendant 3 heures, afin de prendre un minibus qui nous ramenera à Cuzco. Dernière épreuve, les 7 heures de lacets n'epargneront personne, surtout Juju qui sera malade tout le trajet et la nuit qui suivra. Bilan de la semaine, une expérience inoubliable avec un des grands moments de notre voyage, mais qui aura tout de meme mis à mal nos petits corps.

C'était cool le Machu, hein les gars ?
Du 12 au 22 Mai
Les grandes montagnes blanches au fond, là !
Seulement 21 heures de bus nous auront suffit pour rejoindre Lima, où nous profitons de nous reposer pendant deux jours sans aucune visite au programme, trop la flemme. Aller hop, c'est reparti pour une nuit de bus vers Huaraz et la Cordillère Blanche, considérée comme une des plus belles chaines de montagne du monde avec le majestueux Huascaran, sommet du Pérou. Nous arrivons sous des trombes d'eau et nous apprenons qu'ici cela dure depuis des jours et ce n'est pas prêt de s'arranger. Les trekkeurs sont moroses... Qu'importe, nous bravons les prévisions et sautons au petit matin dans un collectivo qui nous emmène au depart de la rando vers la laguna 69, l'un des plus beau lac d'altitude de la région perché dans un décors grandiose de haute montagne. Notre enthousiasme n'aura pas raison du temps pourri et une fois la pluie arrêtée... on a la neige!

Nous passerons 5h de galère jusqu'à 4600m sous la flotte avec pour seul decors l'opacité impénétrable des nuages... Ca huchait sous la capuche!

Ce que nous avons vu / Ce que nous aurions du voir!!!

Si nous sommes ici c'est pour un projet de longue date, presqu'un rêve, un trek de 4 jours à travers cette fabuleuse cordillère blanche, le trek de Santa Cruz. Dégoûtés par cette expérience et la météo ne s'améliorant pas, nous passons la journée suivante entre les "on y va" et les "on y va pas"... A deux doigts de prendre les billets de bus pour quitter cet endroit trempé, on change encore une fois d'avis "on s'en fout, on est des ouf, on tente le coup"! Nous sommes prêts à affronter les températures négatives la nuit, le col a 4700m, la neige sur la tente, l'onglee au petit dej mais surtout les paysages parmis les plus incroyables de la cordillère des andes avec le risque néanmoins qu'il soient cachés derrière les nuages. On sait aussi que si ca ne va pas, on peut faire demi-tour le deuxième jour. C'est donc à 18h, en tongs sous une pluie d'orage que nous partons en quête de ponchos car on a lu un jour "il n'y a pas de mauvaise météo, il n'y a que des mauvais équipements"! La bouffe pour 4 jours dans le sac à dos, on est prêts et gonflés à bloc. Après 5h de collectivo serrés comme des sardines, nous sommes au depart du trek ... ponchos sur le dos.

Au bout d'une demi-heure dans la gadoue, on croise des trekkeurs qui font demi-tour après une nuit blanche sous la neige, "on s'en fout, on est des ouf, on tente le coup" car la devise des Brouazin "jusqu'au bout"! Finalement, la première journée vacille entre averses et éclaircies. On appercoit quelques montagnes ce qui annonce le spectacle haut en sommets que nous réserve ce trek.

En attendant, malgrés les efforts pour eviter les flaques et les coulées de boue, nous avons les pieds trempées, en fait, nous n' aurons les pieds secs que dans les sacs de couchages pendant tout le trek. Nous avons juste le temps de monter la tente et de nous y réfugier avant que le déluge ne reprenne. A la première acalmie, nous deploierons tout notre courage pour allez cuisiner une fois la nuit tombée. Jamais des pâtes à la sauce tomate n'eurent été aussi divines.

Finalement, aucune goutte ne tombera cette nuit et c'est avec 3 petits degrés acceptables que nous nous lançons dans cette deuxième journée de marche qui nous emmène vers le col sous un ciel pour la première fois non menaçant. La grimpette nous émerveille, les sommets enneigés sont bien visibles et époustouflants malgré l'oxygène manquant. Nos moments d'hésitations sont loin derrière, nous sommes aux anges.



Après une longue montée face à une barre rocheuse qui ne laisse rien entrevoir de ce qu'il y a derrière, nous franchissont le col qui nous dévoile alors sous un soleil radieux les plus hauts et les plus beaux sommets de la cordillère blanche. Après avoir été les trekkeurs les plus chanceux de patagonie, nous sommes desormais les plus chanceux de la cordillère blanche. Le spectacle est hallucinant et nous comprenons les flateries sur le compte de ces montagnes. Les pics enneigés nous entourent dont l'Artesonraju, la célèbre montagne de la Paramount!



Après une heure de farniente sous le soleil et devant toute cette beauté, nous redescendons ... sous la grêle puis sous la pluie jusqu'à notre deuxième campement mais on s'en fiche, notre tête est restée là-haut et nous traversons les arcs en ciel le cœur léger.

A 4100m, la nuit est bien fraiche et nous sommes soulagés lorsque le jour ce lève enfin. Le thermomètre affiche 3 degrés sous la tente mais les gouttes gelés sur la toile nous confirme que la nuit à été glaciale, JM a même laissé ses doigts en allant faire la vaisselle dans le torrent. Ce matin, un simple aller-retour nous permet d'admirer l'Alpamayo, le plus photogénique des sommets du parc du Huascaran et l'Artesonraju sous son angle le plus connu.


Toute la journée se déroulera sous un soleil éclatant et nous descendons la vallée la vallée en réalisant que ce trek est probablement l'un des plus beaux de notre voyage.


nous montons une derniere fois la tente dans un cadre idylique avec quelques degrés en plus au thermomètre, on se paye meme le luxe d'inviter quelques amis moustiques à notre festin!

Nous redescendons le lendemain jusqu'à 2900m , en passant par les gorges de la rivière Santa-Cruz, point final du trek. On s'en fou, on est des ouf on a bien fait de tenter le coup, ces montagnes elles dechirent!
Du 23 au 27 Mai
Allez, on leve le pied!
Apres toutes ces folies de nos corps et l'envie de rejoindre l'equateur au plus vite, nous nous apretons a parcourir les centaines de kilometres qui nous separent de la frontiere. Mais on n'est pas dingos et l'idee de nous enquiller 40h de bus ne nous dit trop rien. On decide donc, la route longeant la cote pacifique, de faire quelques escales en bord de mer. Premiere etape a Huanchaco, petite ville balneaire loin de l'agitation de Trujillo. Le temps etant plus que clement, nous decidons de poser la tente dans un joli petit camping tout cocoon, histoire de voir ce que ca fait de camper par temps chaud sans meme sortir les duvets. La ville face a la mer etant plantee en plein milieu du desert, c'est plutot moche et tres peu propice a la baignade. Au programme c'est donc plutot lecture dans le hammac, course a pied pour JM et reprise en douceur pour Juju ( c'est pas le tout mais le retour approche et si juju veut s'aligner sur la ligne de depart avec les loulous de Dinard, faut bouger ces fesses qui malgres les heures de marche ont oublie comment on courait...).

2 jours plus tard nous reprenons un deuxieme voyage nocturne, direction Mancora et la, on y est en vacances! Grandes plages de sable fins, vendeurs de glace et de chapeau, 35 degres dehors, 25 degres dans l'eau, on n'arrivera jamais a partir d'ici... Et pourtant, nous ne sommes pas encore en Equateur.

On usent nos serviettes sur la plage pendant deux jours et le troisieme, on change de spot pour nager avec de nouvelles copines, des tortues. Un peu paniques au debut lorsqu'au milieu de l'eau elle viennent nous chatouiller les pieds, nous nous retrouvons vite en admiration devant ces grands reptiles que nous pouvons approcher et toucher sans se faire bouffer. Petit instant magique lorsqu'on arrive a occulter la madame qui les appate en leur lancant des poissons toute la journee. On vous rassure, on y est parvenu sans mal!


Retour a la realite le soir cependant car un troisieme bus de nuit nous attend, mais cette fois... direction l'equateur!
A vos avis!
Hauteurs
Espionnage
BRAVO !
Chapeau les loulous!
Coca
Bueno le trip mode inca !
